L'EPOQUE PREHISTORIQUE Dés les temps les plus reculés, il semble que des hommes ont vécu sur notre sol. Nos lointains ancêtres ont eu à se battre pour survivre contre une nature et des ennemis plus forts. Ils purent, grâce à leur intelligence et leur ingéniosité faire pencher la balance en leur faveur. |
Les tribus gauloises qui habitaient notre région appartenaient à la puissante confédération des Lémovices, formée de différentes peuplades. Jouilleton dans son histoire de la Marche en distingue sept dont celle des habitants du Mont de Jouer (Saint Goussaud). Au moment de la conquête romaine, la Marche gauloise participa activement à la résistance, à partir de janvier 52. Dans son récit de la bataille d'Alésia, César rapporte que les Lémovices sous la conduite du chef gaulois Sédilus envoyèrent 10 000 hommes, Proetorium (Arrênes-Saint Goussaud) envoyant pour sa part un contingent important. Les Celtes habitaient des huttes à moitié enfouies dans le sol. On peut parfois déterminer leur emplacement lorsque leur soubassement était creusé dans le roc. Des pièces de monnaie gauloises ont été découvertes , en particulier à Saint Goussaud. En cas de danger, les populations se réfugiaient dans des enceintes fortifiées appelées oppidum. En dehors des périodes de troubles, elles servaient en général de marchés avec la présence de quelques artisans. |
Ils ont également creusé des souterrains appelés "souterrains-refuges". Ils comprenaient généralement une ou plusieurs galeries avec des niches latérales aboutissant à une ou plusieurs salles munies de banquettes et de cheminées d'aération. Il en existait un signalé par A. Leclerc, à La Valette. Il s'étend sous un monticule que couronne un taillis. Avant 1871, des personnes ont pu parcourir quelques galeries bouchées par des éboulis. Il est très difficile de dater exactement ces souterrains, car ils ont souvent servi à toutes les périodes troublées. Les Celtes enterraient souvent leurs morts dans des buttes artificielles de forme ronde ou ovoïde appelées tumulus. Ils adoraient de nombreux dieux. A coté de leurs grands dieux féroces et par là peu aimés, ils avaient une foule de divinités locales appelées aussi les déesses-mères : les Tutelae défendaient les cités, les Suleviae étaient les esprits de l'air, les Matres veillaient sur les enfants... Ce culte a perduré longtemps dans nos campagnes , ces divinités devenant les Mâtres, les Dames, les Fades (en français les Fées) qui ont fait rêver ou effrayé des générations d'enfants. |